Salvador DALÍ – Manuscrit autographe illustré. 14 dessins originaux. 1930.

la especial conjuncion de sombros lineos ireflejos del suelo representa simultaneamente 3 imagenes distintes.

15.000

Salvador DALÍ (1904.1989)

Manuscrit autographe illustré.

Une page grand in-4° (19,90 x 27,30 cm) tirée d’un carnet.

En catalan. Slnd [1930]

 

« Récemment, au travers d’un processus nettement paranoïaque, j’ai obtenu l’image d’une femme dont la position, les ombres et la morphologie, sans altérer ou déformer en rien son aspect réel, sont en même temps un cheval. »

 

Remarquable manuscrit semblant être l’ébauche préparatoire à son tableau “Dormeuse, cheval, lion invisibles”, réalisé en 1930 et aujourd’hui conservé au Centre Pompidou.

Le peintre surréaliste, dans un processus très réfléchi, met en scène la structure de son œuvre qui développe pour la première fois le processus d’apparition des images doubles, triples, et multiples : l’enchevêtrement des formes livrant aux yeux spectateurs l’apparition d’une odalisque métamorphosée en lion et en cheval.

Dans la deuxième partie du manuscrit, Dalí imagine un moustique se posant sur la face nord d’une tasse de café au liquide tourbillonnant.

Le manuscrit est illustré en marge de quatorze esquisses de visages, d’un dos féminin et de la mythique béquille dalinienne, croqués sur le vif par Dalí. On devine le profil de Gala en marge inférieure et ce qui semble être un autoportrait en-tête de manuscrit.

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Version originale : Un personage (sigue) mira extasiado una odalisca desnuda, que llega con un poso vítrico bostezo i se tiende en el suelo en la retitud de la fig. A. immediatamente se queda dormida en la posicion de la figura B. La figura B por la especial conjuncion de sombros lineas i reflejos del suelo representa simultaneamente 3 imagenes distintas. La muger dormida que benimos de citar un caballo i un leon. Esas 3 coincidencias permiten la aparicion de los dos animales unicamente en el momento en que estos adquieren el movimiento o sea de la figura B se posa n la C en que el leon lebanta la cola ; abre la boca para rugir, de la figura C al D en que el leon puede entrar etc.

La figura D despues de haberse movido en todas direcciones, se reconstituye gradualmente hasta coincidir de nuevo con la figura B, la figura B se posa a la E, de la E a F, o seno del caballo que levanta la cabeza, éste puede desaparecer haciendose pequeño en el orizonte. El personage del principio sigue tan estupefacto la transformacion de la odalisca en leon que no se da cuenta del peligro que este representa i no huye hasta el momento en el que el zol le ruge asi en la cara, cuando el caballo empieza a morder el personage aparece de nuevo i se lo ve en primer término inmovil de asombro.

botones hilos; gujas de coser, sobre una mesa o un necesser abierto.

Figura A. Al son de una musica apropiada se forman dos pequeños personages constituidos por la aguja (cuerpo) i el botón (cabeza). Los tales personajes danzan la danza del vientre gracias a la flexibilidad de que son dotadas las agujas. Un ilo posa  a doble las agujas f. B. En un momento de la danza rompen el ilo en partes semejantes formando este los brazos i piernas FC. En el transcurso de la danza el boton resbala a lo largo de la aguja esto cuyas flexibilidades ya se tuerce i los ilos (extremidades) toman la forma de las alas Fig D formando una serie de mosquitos que motivan una musica apropiada i de gran valor comico, un mosquito se pone al vorde de una taza de cafe cuyo liquido adquiere movimiento rotatorio con la cucharilla. Gran plano del cafe redondo i de la cabeza del mosquito que hacen un disco de fonografo i diafragma, se be una mano que cambia la aguja al mostico. Misma idea con un lago al borde del cual una infinidad de mosquitos hacen las beces de ? de un disco gigantesco, una rama de arbol puede hacer parar el disco, o sea el lago que un personage habra imprimido el movimiento giratorio con una patada.

 

 

Traduction :

Un personnage extasié regarde une odalisque nue, qui arrive avec quiétude bâillement vitreux, il s’étend par terre en ligne droite par rapport à la fig. A, s’endort immédiatement dans la position de la figure B. La figure B par la spéciale conjonction d’ombres, de lignes et de reflets au sol représente simultanément 3 images distinctes. La femme endormie que nous venons de citer, un cheval et un lion. Ces 3 coïncidences permettent l’apparition des deux animaux uniquement au moment où ceux-ci acquièrent le mouvement, c’est-à-dire, de la figure B se pose dans la C, au moment où le lion lève la queue ; il ouvre la bouche pour rugir, de la figure C à la D, où le lion peut rentrer, etc.

La figure D, après avoir bougé en toutes directions, se reconstitue graduellement jusqu’à coïncider à nouveau avec la figure B, la figure B se pose sur la E, de la E à la F, ou sein du cheval qui lève la tête, celui-ci peut disparaître se faisant tout petit à l’horizon. Le personnage principal du début est toujours aussi stupéfait la transformation de l’odalisque en lion qui ne se rend pas compte du danger que celui-ci représente et qui ne fuit pas jusqu’au moment où le soleil lui rugit comme ça à la figure, lorsque le cheval commence à mordre le personnage apparaît à nouveau et on le voit au premier plan immobile et impressionné.

des boutons des fils; des aiguilles à coudre, sur une table ou un nécessaire ouvert.

Figure A. Au son d’une musique appropriée se forment des petits personnages constitués par l’aiguille (corps) et le bouton (tête). Ces personnages font la danse du ventre grâce à la flexibilité dont les aiguilles ont été dotées. Un fil touche doublement les aiguilles f.B. À un moment de la danse, elles cassent le fil en parties égales formant celui-ci les bras et les jambes FC. Au cours de la danse, le bouton glisse le long de l’aiguille dont la flexibilité se tord et les extrémités prennent la forme des ailes. Fig D formant une série de moustiques qui justifie une musique appropriée et très comique, un moustique se trouve à l’avant d’une tasse de café dont le liquide acquiert un mouvement de rotation avec la cuillère. Gros plan sur la rondeur du café et la tête du moustique qui forment un disque de phonographe et un diaphragme, une main change ainsi l’aiguille en moustique. Une même idée avec un lac au bord duquel une infinité de moustiques font office ? d’une discothèque gigantesque, une branche d’arbre peut faire arrêter le disque ou bien que ce soit le lac dont un personnage imprime avec un coup le mouvement giratoire.

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Provenance : collection du capitaine Peter Moore (cachet au verso)

Dormeuse, cheval, lion invisibles. Huile sur toile. 50,20 x 65,20 cm. Centre Pompidou, Inv. AM-1993-26.

 

 

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