Raymond RADIGUET – Sa vision de la poésie et de l’usage des vers libres.

Raymond RADIGUET (1903.1923)

Lettre autographe signée à Edouard Dujardin [?]

Une page in-4° sur papier à bord dentelé.

Sans lieu. 28 mars 1921.

« Lorsqu’un de mes poèmes semble n’être pas écrit en vers, il n’est pas pour cela moins organisé, ni plus “libre” qu’un sonnet. »

Très belle lettre de Raymond Radiguet donnant, en opposition à son correspondant, son opinion sur la forme prosodique de la poésie et sur le non-sens de l’usage des vers libres : « Comment des vers peuvent-ils être libres ? »

_____________________________________________________________

« Cher Monsieur, Marcel Sauvage m’ayant demandé de votre part un poème pour les “Cahiers idéalistes” c’est avec plaisir que j’en envoyai un. Je ne pouvais me douter de la distinction que vous établissez entre les différentes formes prosodiques. Comment des vers peuvent-ils être libres ? Pour moi, lorsqu’un de mes poèmes semble n’être pas écrit en vers, il n’est pas pour cela moins organisé, ni plus “libre” qu’un sonnet.

Je vous serai fort reconnaissant de me faire renvoyer la “Bergerie” que je vous destinais. Veuillez croire, cher monsieur, à mes sentiments les meilleurs. Raymond Radiguet. »

_____________________________________________________________

Bergerie est un poème octosyllabique dédié à Georges Auric.

Créée en février 1917 par Edouard Dujardin, Les Cahiers idéalistes français, « revue de littérature, d’art et de philosophie » à vocation pacifiste, proposa dès son premier numéro un Hymne à la paix par Caroline Rémy, dite Séverine.