Paul VERLAINE (1844.1896)
Lettre autographe signée à Léo d’Orfer.
Une page in-12° sur papier quadrillé.
Paris. 2 octobre [1885].
« Ci-joints vers retrouvés de Rimbaud. »
Importante lettre du poète confiant à d’Orfer le Cœur supplicié de Rimbaud.
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« Cher Monsieur, Ceci est une carte de visite. Excusez mon immense retard. J’ai eu tant de tuiles et de couleuvres ! Vous saurez ! Nous allons reprendre notre correspondance. Moi, malade au lit d’un rhumatisme articul[air]e aux jambes, j’écrirai plutôt court, ça me fatigue d’écrire. Vous, abondez, plu[m]ez ! A vous de cœur. P. Verlaine. Ci-joints vers retrouvés de Rimbaud. Mon adresse. 6, cour St François. Rue Moreau. Paris. »
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Les « vers retrouvés » ici mentionnés par Verlaine sont ceux du « Cœur supplicié » de Rimbaud ; Verlaine en avait copié les deux premières strophes. Provenant de la collection du chansonnier Joseph Canqueteau, ami de Verlaine, cette lettre (et les vers alors joints) furent présentés en fac-similé par Francis Carco.
Léo d’Orfer (1859.1924), poète et journaliste, fut, avec Gustave Kahn, le co-fondateur de la revue littéraire La Vogue. C’est au sein des pages de cette revue que paraît, dès le premier numéro d’avril 1886 et pour l’une des premières fois, la poésie de l’homme aux semelles de vent.
Paul Verlaine. Correspondance Générale. Ed. Fayard. Tome I, pages 910-911.