L’arrestation de Charlotte Corday ou l’assassinat de Marat – Dessin original.

Louis BRION DE LA TOUR (1763-1823)

Dessin original.

L’arrestation de Charlotte Corday ou l’assassinat de Marat

Plume et encre brune, lavis gris, aquarelle, rehaussé de gouache blanche et grise.

1793

Extraordinaire dessin représentant l’arrestation de Charlotte Corday après qu’elle a poignardé Jean-Paul Marat, le 13 juillet 1793, dans son bain, chez lui, rue de l’École de Médecine. Le couteau encore ensanglanté est tombé sur le sol à côté de la baignoire.

L’oeuvre est annotée à l’encre noire, en tête, par Brion De la Tour : “Marat poignardé par la fille Corday »

Format : 210 x 260 mm

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L’artiste a organisé sa composition en deux parties : à droite la meurtrière est arrêtée et emmené hors de la pièce ; elle sera exécutée quatre jours plus tard. A gauche, Marat est soulevé du bain tandis que sa compagne Simone Evrard est éplorée à ses côtés.

Brion de la Tour réalisa une gravure en aquatinte en sens inverse du présent dessin. Celle-ci fut annoncée dans le journal de Paris le 28 pluviôse an II (15 février 1794) : « N’ayant pu me corrompre, ils m’ont assassiné ». La décade philosophique, littéraire et politique d’Amaury Duval décrivit cette gravure (avec celle de Le Pelletier) comme étant : « d’une bonne composition et d’un grand effet. Ce sont celles qui rendent avec le plus de précision et d’exactitude les évènements qu’elles représentent. »

Malgré ces assertions d’Amaury Duval, il semble que la scène de l’assassinat soit un peu différente de la représentation de Brion de la Tour. Charlotte Corday avait eu le temps de s’enfuir et fut seulement arrêtée dans l’antichambre par le commissionnaire Laurent Bas avant d’être emmenée. L’artiste a ici dramatisé l’évènement en représentant ensemble l’arrestation et Marat mort, enlevé de la baignoire.