Jean MARAIS (1913.1988)
Ensemble de six lettres autographes signées à ses amis Simone et Maurice Combe.
Huit pages in-4° au total. Divers en-tête.
Cabris, Vienne. 8 mars 1975, 3 août, 26 septembre et 20 novembre 1979, 27 mars 1980.
« Pour classer les lettres de Jean Cocteau (pas datées) je suis obligé de les relire. Cela est très éprouvant. À la fois pénible et émouvant. »
Amicale correspondance du comédien français informant ses amis de ses activités théâtrales et cinématographiques. Marais évoque un prochain film de Claude Lelouch dans lequel il doit tourner ainsi que le récent succès de la pièce Le Roi Lear. Il revient enfin sur son émotion à parcourir les lettres de Jean Cocteau.
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Lettre I. 8 mars 1975
« Cher Maurice, comme la photo est noire, j’ai écrit la dédicace à part. Vous choisissez ce que vous préférez. Merci et de tout mon cœur je vous embrasse et Simone. Jean Marais. »
Lettre II. 3 août 1979.
« Mes amis chéris, quel bel endroit où vous êtes. Je suis heureux que vous soyez dans un cadre qui vous ressemble. Je pense à vous tendrement. L’Alcade a bien marché mais le rôle me semble fade après le monstrueux Lear. Je joue dans quelques jours à Cannes puis à Sète. Je récupère. Je vous embrasse très fort. Votre Jean. »
Lettre III. 26 septembre 1979.
« Mes adorables amis, Je suis très prétentieux : je suis certain que vous pensez à moi et avec tendresse comme je pense à vous. Bien sûr je suis d’accord si Antenne 2 veut s’arranger avec nous. Le film de Lelouch a été reculé parce qu’il n’a pas terminé son travail. J’aurais donc pu jouer maintenant. Le cinéma ne changera jamais mais… je lui dois tant ! Pour classer les lettres de Jean Cocteau (pas datées) je suis obligé de les relire. Cela est très éprouvant. À la fois pénible et émouvant. Je relis les miennes aussi et je constate mon inculture totale. J’ai fait un peu, très peu de progrès grâce à lui et à vous. Je reste à Cabris en attendant qu’on m’appelle. Quand ?… Je fais de la poterie. Je vous embrasse tous les deux très fort. Votre Jean. »
Lettre IV. 20 novembre 1979.
« Mes amis chéris, quelle joie de vous voir si vous venez à Nice. Je serai là et j’espère bien aller à votre conférence. Peut-être viendrez-vous ici dîner ou coucher ou déjeuner ? De toutes façons nous nous verrons. J’ai vendu Cabris et je m’en réjouis. Pourtant j’y reste jusqu’à l’acte définitif c’est à dire fin mars. En ce moment je suis paresseux je fais surtout des rangements. Je pense à vous, bien sûr, souvent et avec tendresse. Je dépense beaucoup de temps à chercher une autre maison, plus modeste, mais où vous serez toujours les bienvenus. Je vous envoie beaucoup d’affection. Votre. Jean Marais. »
Lettre V. 27 mars 1980.
« Mes amis chéris, je suis un bien méchant ami et bien paresseux qui vous laisse sans nouvelles. Me voilà depuis plus de deux semaines à Vienne où nous jouons “Les Parents Terribles”. Nous y sommes pour 3 semaines. Gros succès, salles combles avec des gens debouts ou assis par terre. Incroyable ! Cette aventure me sidère. Aujourd’hui je fais une signature dans une libraire française. Je serai donc un peu avec vous. Je rentre le 1er avril à Cabris pour déménager. Je vais me trouver un bon moment sans maison car l’autre ne sera pas prête. J’espère que vous êtes en bonne santé et heureux. Je vous embrasse très fort et tendrement. Jean (Marais). »
Lettre VI. Sans date.
« Cher Maurice, voici enfin le petit canard qui vous porte mon affection. Votre. Jeannot Marais. »