Hector BERLIOZ travaille à sa trilogie sacrée “L’Enfance du Christ”. 1854.

« J’ai presque fini la deuxième partie de la Fuite en Égypte. »

2.500

Hector BERLIOZ (1803.1869)

Lettre autographe signée à Johann Christian Lobe.

Deux pages in-8°. Adresse et cachet de cire à l’effigie de Beethoven.

Paris. 21 janvier 1854.

 

« J’ai presque fini la deuxième partie de la Fuite en Égypte. »

Très belle lettre de Berlioz affairé à la création de la Fuite en Égypte, le deuxième volet de sa trilogie sacrée L’Enfance du Christ.

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« Mon cher Lobe, Je vous remercie d’avoir pensé à m’envoyer vos feuilles, et plus encore d’avoir accompagné votre envoi d’une si aimable lettre. Dieu veuille que je puisse justifier complètement plus tard la sympathie que vous me témoignez et ne pas compromettre votre suffrage. Je travaille beaucoup en ce momentdans l’espoir que l’horrible guerre qui se prépare n’aura pas lieu et ne viendra pas mettre obstacle à mon prochain voyage en Allemagne [la guerre de Crimée contre la Russie allait débuter en mars 1854]. J’ai presque fini la deuxième partie de la Fuite en Égypte. Cet ouvrage beaucoup plus considérable que celui que vous connaissez, s’appelle L’Arrivée. C’est en effet l’arrivée de la Sainte Famille à Saïs ; il y a (en outre du ténor récitant) trois personnages, la Vierge Marie, st Joseph, un père de famille, et de grands chœurs et de la musique instrumentale, et cela contient 8 morceaux. Je voudrais bien que vous fussiez content de cette partition dont le style, je crois, est plus élevé que celui de la précédente. Mille amitiés sincères. Votre tout dévoué Hector Berlioz… »

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L’Enfance du Christ fut créée dans son intégralité le 10 décembre 1854 à la salle Herz, à Paris, sous la direction de Berlioz lui-même et remporte d’emblée le plus vif succès.

Parmi les premiers et plus chaleureux admirateurs de Berlioz en Allemagne, l’écrivain et musicien Johann Christian lobe (1797-1881) fut flûtiste à l’orchestre du théâtre de Weimar avant de fonder en 1842 un institut de musique dans cette même ville, puis de s’installer en 1846 à Leipzig où il dirigea sa propre revue musicale. Lobe découvrit la musique de Berlioz lors d’un concert à Weimar en 1837, rencontra le compositeur à en 1842 et demeura ensuite en correspondance avec lui. Dans ses Mémoires, Berlioz parle de Lobe comme de « ce type du véritable musicien allemand ».

 

 

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