Marc CHAGALL réalise des vitraux pour la ville de Jérusalem.

Marc CHAGALL (1887.1985).

Lettre dactylographiée signée à l’académicien et historien d’art René Huyghe.

Une page in-4° sur papier fin. Paris. 24 mars 1961.

« Je fais de grands vitraux pour Jérusalem. »

Chagall félicite Huyghe de son entrée à l’Académie et l’informe de sa création de vitraux pour Jérusalem.

« Cher René Huygues [sic], J’ai beaucoup regretté de ne pas être à votre fête mais je suis toujours à Reims où je fais de grands vitraux pour Jérusalem. Cependant, j’aimerais de loin vous souhaiter tant de bonnes choses : bonheur, travail, et bien sûr félicitations. A bientôt j’espère. Marc Chagall. »

Durant les années 1960 et 1961, Chagall réalise douze vitraux pour la synagogue du Centre hospitalier Hadassah à Jérusalem. À cette date, le peintre judéo-russe a déjà conçu deux vitraux pour la chapelle d’Assy et certains vitraux pour la cathédrale de Metz. Il interrompt le projet messin pour se consacrer entièrement aux vitraux pour Jérusalem ; il y reviendra immédiatement après le chantier israélien. Peu étudiés dans l’historiographie de l’art du vitrail moderne, ce programme a été essentiellement commenté par la communauté juive, et pour cause, les douze vitraux pour la synagogue du centre Hadassah sont les seuls que Chagall ait créés pour un lieu de culte juif. Ainsi, à l’été 1961, Chagall expose à Paris le fruit de son travail : les douze vitraux conçus pour la synagogue du Centre médical Hadassah à Jérusalem. La majorité de ces douze vitraux sera ensuite exposée à New York à l’automne de la même année, avant que le cycle au complet ne soit définitivement scellé et inauguré à Jérusalem en février 1962.

René Huyghe (1906.1997) fut élu à l’Académie française, le 2 juin 1960, au fauteuil de Robert Kemp par 15 voix contre 10 au romancier Paul Vialar. Il fut reçu dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, le 22 avril 1961.