COLETTE épuisée par sa tournée de conférences.

Sidonie Gabrielle Colette, dite COLETTE (1873.1954)

Lettre autographe signée à Hélène Berthelot.

Deux pages grand in-4° sur papier bleu à en-tête de l’hôtel Claridge Champs-Elysées. Slnd

« Il est vrai que je suis romanesque. »

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« Chère Hélène, Il paraît que je suis revenue dans le train qui vous ramenait tous deux ! Mais je ne l’ai pas su, parce que j’étais malade d’une bronchite ramassée en tournée (29 villes en deux mois) de conférences. Bronchite qui avait pris de mauvaises d’œdème des poumons… Fi ! C’est Maurice Goudeket qui vous a aperçus, et qui a vu Philippe une figure très animée et excellente.

Comme vous avez été gentille de m’envoyer un mot affectueux de là-bas ! L’histoire de Bailly et de l’Intràn – et je la connais assez superficiellement – m’a l’air de ressembler à des chroniques de la Renaissance, pleine d’empoisonnements. Il est vrai que je suis romanesque. Mais tout de même !  Je sais que notre ami Bailly est plein de projets et d’énergie.  

Si vous avez le temps, l’envie, la gentillesse de me donner cinq minutes (je ne repars que le 25 et je ne peux pas encore sortir librement) vous serez un amour d’Hélène. Je vous aime et vous embrasse tous deux et je suis toujours de tout cœur votre vieille amie Colette. »