Antoine BOURDELLE (1861.1929)
Lettre autographe signée à l’architecte Alfred Rome.
Deux pages in-4° illustrées et relevées d’aquarelle.
Légères traces d’adhésif au verso.
Paris. 2 juin 1922.
« Ma discipline est telle que je ne me fatigue pas et je suis plus heureux lorsque je tiens mon travail que lorsque je l’abandonne. »
Superbe lettre illustrée du sculpteur français préparant un bronze surplombant un socle vertical en pierre.
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« Cher ami Rome, Voici comment je vois le socle pierre qu’on patinera ensuite avec simplement de l’oxide de fer qui laisse un ton d’or. Stèle droite A+A évasé pour la stabilité, mais le poids compte aussi. Pas de frais d’emballage mais recevrez-vous à temps le bronze ?
Dimensions – hauteur 1m35. Largeur à l’échelle du dessin A.A. avec base évasée pour assise solide.
Merci très grands chers amis. Je suis tenu archi tenu. Travail énorme. Parce que fait et refait par moi seul. Immense retard à mes monuments ! aurai-je seulement des vacances cette année ? je ne sais – je sais qu’il n’en faudrait pas. Ma discipline est telle que je ne me fatigue pas et je suis plus heureux lorsque je tiens mon travail que lorsque je l’abandonne. Peut-être irai-je en Italie en auto – mais je n’ose y compter.
Vous pensez bien que nous serions heureux de pouvoir venir – hélas est bien le mot que nous devons dire. Je ne sais par où commencer mes travaux, comment me tirer de mes retards. Il n’était pas nécessaire d’envoyer les 4 mille que nous avons bien reçus chèque.
Croyez-vous que ma petite vitesse, le bronze arrivera assez tôt ? A tout votre grand et petit monde mes hommages bien cordiaux. Si vous photographiez le bronze sur la colonne au musée, entourez des trois dames, les deux grandes et la toute petite… En hâte et à vous tous. Ant. Bourdelle.
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