Léon POIRIER (1884-1968)
Lettre autographe signée.
Une page in-4°. Paris, le 29 mars 1926
Belle lettre du réalisateur français relative à l’expédition Citroën de La Croisière Noire et au film qu’il en tira.
« Monsieur, je ne veux pas seulement, à l’occasion de l’admirable article que vous avez bien voulu consacrer à La Croisière Noire vous exprimer toute ma gratitude mais aussi toutes mes félicitations pour la maîtrise de votre style. Mieux que tout autre, sans doute, avez-vous compris mon film, car vous en avez dégagé l’essence comme nul ne l’avait encore fait. J’ai le grand désir de faire votre connaissance et m’autorisant de votre interrogation : « Veut il continuer ? – Toute la France d’Outre-mer lui tend les bras. » – je me permettrai d’ici quelque temps de vous demander un rendez-vous pour vous exposer, s’ils prennent corps, certains projets d’avenir. Veuillez bien recevoir, Monsieur, avec l’expression renouvelée de ma reconnaissance, l’assurance de mes sentiments les meilleurs et les plus distingués. »
La Croisière Noire se déroula du 28 octobre 1924 au 26 juin 1925 et est aussi connue sous le nom de Expédition Citroën Centre Afrique. Lancée par André Citroën afin de promouvoir sa marque et d’ouvrir une ligne motorisée régulière sur le continent africain, l’expédition en autochenilles traverse l’Afrique, de Tombouctou à Madagascar, sur vingt huit mille kilomètres
Léon Poirier réalisa un film muet de l’expédition qui fut projeté pour la première fois le 2 mars 1926 à l’Opéra de Paris et qui connut un très large succès, tout comme l’expédition dans sa globalité.
Le réalisateur Léon Poirier est le neveu de l’artiste-peintre Berthe Morisot. Il commence sa carrière comme secrétaire du Théâtre du Gymnase avant de créer lui-même deux salles parisiennes : Le Théâtre et La Comédie des Champs Élysées.
Il reste l’un des réalisateurs les plus originaux du cinéma français d’avant-guerre. Homme d’action et de réflexion, aventurier, il a toujours marqué son intérêt pour les Terres Lointaines.