Grincheuse et tendre, COLETTE est affairée au travail. 1943

«Je vous embrasse, je vous supplie de ne pas m’oublier … »

1.200

Sidonie Gabrielle Colette, dite COLETTE (1873.1954)

Lettre autographe signée à son amie Twinka.

Deux pages ½ in-8° sur papier à marges brodées.

Double collage d’un motif fleuri et d’un papillon.

[Paris. 23 mars 1943 (selon une note au crayon)]

 

« … je vous supplie de ne pas m’oublier … »

Grincheuse et tendre, Colette est affairée au travail.

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« Très chère Twinka, Je déteste cette période de vent d’Est, qui a apporté la grippe à Hilda, et à Maurice une joue comme un melon. C’est peut-être le vent d’Est aussi qui vous a apporté des locataires ? Je subis mon lot personnel, qui est sous la forme “travail sur mesures”. Je suis déjà en retard de dix jours, si j’ai fini à la fin de la semaine je sécherai mes pleurs, et on se paiera une tournée de cinéma ! Mes ambitions se bornent là, – c’est déjà assez outrecuidant. Mais je ne saurais concevoir des perspectives agréables sans que vous y soyez mêlée, chère Twinka que je n’ai pas vue depuis longtemps. Je vous embrasse, je vous supplie de ne pas m’oublier et … j’ai oublié le nom de la fleur en cire rose ! Maurice est votre très respectueux Maurice – qui – a – avalé – une – montgolfière. Colette. »

 

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