Paul ÉLUARD décrit sa poésie et la Résistance en temps de guerre. 1945.

Paul ÉLUARD (1895.1952)

Manuscrit autographe.

Une page in-folio, en premier jet, sur papier à carreaux.

Slnd [fin 1944 ou début 1945]

Émouvantes lignes du poète témoignant de son engagement à la Résistance nationale durant la Deuxième Guerre mondiale. Éluard revient sur le contexte de rédaction de trois de ses plus émouvants poèmes.

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Avis.

Écrit à la demande de Jean Paulhan et destiné à un journal clandestin qui ne put paraître. Mais sur les murs de Paris, des avis s’étalaient qui faisaient peur et honte à tous.

Courage.

L’hiver de 1940-1941 fut très dur. Nous restâmes, à cause du froid, un mois sans ouvrir nos volets. Dans les queues dans le métro, des femmes, des jeunes gens s’évanouissaient. Que nous vîmes de pauvres gens et de beaux yeux, si tristes. Courage publié dans le n°5 des Lettres françaises, dans l’honneur des poètes, volume et tract, dans la revue suisse Traits et dans Les Femmes françaises.

Les belles balances de l’ennemi. Chant nazi.

Les deux premiers en petit nombre dans l’Honneur des poètes que je mis hélas trop longtemps à composer et qui sortit que le 14 juillet 1943, jour, disait l’achevé d’imprimer, de la liberté opprimée. Aujourd’hui, seize mois après, il ne nous est pas encore permis de dire qui est Gallois, qui est Andier, qui est madame Camille Mennel, ni, dans Europe, qui sont Villeserte, Isaac Laquedem, Valentin Guillois, camarades grands et purs. Ils nous reviendront grands et purs. La guerre continue et justice n’est pas faite. Nos camarades pourtant seront vengés et d’autant mieux vengés que nous en aurons été longtemps retenus … 

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Les poèmes Avis, Courage et Les belles balances de l’ennemi.  furent écrit par Éluard, en 1943, durant l’occupation. Ces poèmes, odes à la Résistance et à la persévérance nationale, illustrent les souffrances causées par l’occupation allemande.