Jean COCTEAU (1889.1963)
Manuscrit autographe, signé d’une étoile – Les Voleurs d’enfants.
Une page in-4°. Légers défauts marginaux. Slnd. [1926]
Manuscrit orné de sept dessins originaux à pleine page.
Formidable manuscrit poétique – en premier jet – comportant une trentaine de vers rédigés en tous sens, largement corrigés et biffés, et signés d’une étoile. Ces vers présentent cinq variantes – restées inédites – du dernier quatrain du poème Les Voleurs d’enfants publié dans son recueil Opéra, en 1927, chez Stock.
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Cocteau compose, corrige et modèle sa poésie à l’infini :
Le songe au vol nous habitue
L’enfant survole un souvenir
Ce vol réveille un souvenir
L’enfant rêve d’une statue
Qui lui fait signe de venir
Près d’une clôture abattue
Il rêve en vagues souvenirs
Toujours le même : une statue
C’est le soir … une statue
Lui fait signe de venir
…
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Le manuscrit est enrichi de sept dessins originaux.
En tête du feuillet : un groupe de six personnages masculins (trois silhouettes entières et trois visages) semblant jouer à la pétanque. On y devine le visage du musicien et ami de Cocteau, Georges Auric.
En bas de page : un portrait-charge réhaussé du peintre et décorateur Christian Bérard illustré ici, peu avantageusement, en danseuse dénudée. Une note au crayon indique : « Christian Bérard avant la barbe ». Rappelons que Bérard illustra la couverture du recueil Opéra.