Victor HUGO. La reprise d’Hernani et l’Exposition universelle de 1867.

Victor HUGO (1802.1885)

Lettre autographe signée à Nestor Roqueplan.  

Une page in-12° sur papier portant un blason à la fleur de lys.

Hauteville house. 29 juin [1867]

Très belle lettre du grand homme évoquant la reprise d’Hernani à Paris et l’Exposition universelle de 1867.

Hugo remercie chaleureusement son ami Roqueplan de son article sur Hernani et de ses pages sur Les théâtrespubliées dans le Paris-Guide de 1867 (dont Hugo avait fait la préface).

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« Mon cher et cordial confrère, il y a entre nous de bons vieux souvenirs, doux comme notre jeunesse, charmants comme votre esprit ; ces souvenirs ineffaçables, je les ai retrouvés dans votre beau chapitre du Paris-Guide sur les théâtres, et dans votre article excellent sur Hernani. Vos restrictions, vous en pensez certainement quelques-unes, mais moi j’ai un avantage sur vous que je les comprends toutes, et je tends les bras à travers la mer à notre vieille jeune amitié, toujours vivante. Victor Hugo. »

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En 1867, alors que se prépare l’Exposition universelle à Paris, la reprise d’Hernani au Théâtre-Français est décidée. Concentré sur la rédaction de l’introduction au Paris-Guide, Victor Hugo charge Auguste Vacquerie et Paul Meurice de s’en occuper pour lui. Cette reprise marque un tournant dans la carrière de Victor Hugo, dont le théâtre était censuré sur toutes les scènes françaises depuis l’instauration du Second Empire. Le 20 juin 1867, la première représentation au Théâtre-Français tourne au triomphe. Les articles sont élogieux, à l’image de ceux de Mario Proth dans L’Europe et de Théophile Gautier dans Le Moniteur.

Du 1^er avril au 3 novembre 1867, la France célèbre sa deuxième Exposition universelle, conçue pour consacrer l’apogée du Second Empire. Dix à onze millions de visiteurs accourent, une douzaine de monarques, 42 217 exposants répartis sur 46 hectares. Pour accompagner cette aventure exceptionnelle, un événement éditorial tout aussi singulier se met en place sous l’impulsion de l’éditeur Lacroix : la publication du Paris-Guide. Préfacé par Victor Hugo, l’ouvrage obtient la collaboration des plus grands écrivains du moment : Gautier, Sand, Renan, Quinet, Dumas, son fils, Champfleury, Monnier, Banville, Du Camp, Kock, Féval, Sardou, les critiques Sainte-Beuve et Taine, Janin, et Michelet.