[ROUGET DE LISLE] – La MARSEILLAISE
Manuscrit anonyme (fin XVIIIe)
Copie du chant de guerre pour l’armée du Rhin, dite « La Marseillaise ».
Deux pages in-folio.
Superbe et émouvante copie révolutionnaire du texte complet de l’hymne national.
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La Marseillaise
Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé (bis)
Entendez-vous, dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats !
Ils viennent jusque dans nos bras
Egorger vos fils vos compagnes
Aux armes citoyens, formez vos bataillons
Marchons, marchons,
Qu’un sang impur abreuve nos sillons.
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En 1792, à la suite de la déclaration de guerre du Roi à l’Autriche, un officier français en poste à Strasbourg, Rouget de Lisle compose, dans la nuit du 25 au 26 avril, le “Chant de guerre pour l’armée du Rhin”. Ce chant est repris par les fédérés de Marseille participant à l’insurrection des Tuileries le 10 août 1792. Son succès est tel qu’il est déclaré chant national le 14 juillet 1795 par la Convention, à l’initiative du Comité de Salut Public.
Interdite sous l’Empire et la Restauration, la Marseillaise est remise à l’honneur lors de la Révolution de 1830 et Berlioz en élabore une orchestration qu’il dédie à Rouget de Lisle. La IIIème République (1879) en fait un hymne national et en 1887, une “version officielle” est adoptée par le ministère de la guerre.