L’émotion de Marcel PROUST à la mort d’un ami.

“Il n’est pas un seul des sentiments que vous avez pu éprouver que ma tendresse inquiète et mal informée n’ait ressenti.”

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Marcel PROUST (1871.1922)

Lettre autographe signée à Georges de Lauris.

Trois pages in-12°. Slnd [jeudi 10 avril 1913]

Kolb, tome XII, pages 130-131

 

Proust s’émeut de la mort de l’oncle de son ami Lauris.

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« Mon cher Georges, J’ai beaucoup pensé à vous en apprenant la mort de Monsieur votre oncle [Jules-Edouard de Wynckele (1850.1913)]. Je crois que c’était le frère de votre mère, et à cause de cela il devait être un peu le dépositaire de mille souvenirs, même des souvenirs du temps où votre mère n’était pas encore votre mère. Peut-être même dans certains traits physiques la rappelait-il. Peut-être aussi pensez-vous au chagrin qu’elle aurait eue [sic] (quoi que sans doute le grand chagrin pour elle a été si elle a su qu’elle vous quittait et que vous seriez si malheureux). Enfin Georges, il n’est pas un seul des sentiments que vous avez pu éprouver que ma tendresse inquiète et mal informée n’ait ressenti. Présentez mes respectueux hommages à Madame de Lauris et à Monsieur votre père. Marcel Proust. »

 

 

 

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