Félix TOURNACHON, dit NADAR (1820.1910)
Lettre autographe signée.
Deux pages ½ in-8° sur papier à son chiffre.
Cachet de collection et trace orangée sur le 2e feuillet.
Marseille. 12 mars 1902.
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« Je suis écrasé de confusion devant vous, mon bon et cher, toujours tant prêt à servir les autres et vis-à-vis de qui je me vois en telle faute ? Je viens de passer par un tel hourvari de bousculades (cession d’établissement…) – sans parler de mon ahurissement natif et de ma décrépitude octogénaire – que votre charité me pardonnera.
Le pis est, dans ce gâchis, que sans la lettre autographe, pour les autres documents que j’y joins, je dois supposer qu’ils ont pu être utilisés par Monsieur Armand Dayot que je ne connais pas personnellement mais qui s’était premier adressé à moi pour une étude analogue à la vôtre. Êtes-vous en rapport avec lui pour vous renseigner ?
En tout cas, je vous envoie donc une lettre que je n’ai pas le temps, vu votre urgence, de faire photographier et que je vous recommande comme de vos yeux, la prunelle, – plus 17 phot. que je vous serais obligé de me retourner quand vous vous en serez servi. Si vous vous en servez. Je n’ai plus les clichés. Tâchez de ne pas imiter le détestable exemple par moi donné, et pardon, pardon, pardon. Votre tout vôtre, Nadar.
Il y avait la très belle idée de votre musée du Soir : N’ajouteriez-vous par la non moins précieuse création d’un Musée de la Révolution – de 89. 93 – et auparavant en tous les siècles à mon Armand Barbès et de Barbès à mes Reclus ??? – Mais nos gens d’aujourd’hui sont si peu révolutionnaires. En tout cas, memento que j’ai q.q. pièces de haut intérêt comme contingence. »