Eugène DELACROIX et la Liberté guidant le peuple.

« Vous avez eu la bonté de me remettre les deux articles de la Liberté. »

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Eugène DELACROIX (1798.1863)

Lettre autographe signée au critique d’art Jules-Joseph Arnoux.

Deux pages in-8°. Champrosay. 9 juin (sans date)

 

« Vous avez eu la bonté de me remettre les deux articles de la Liberté. »

Delacroix ne souhaite pas voir Théophile Thoré évincé de la rubrique Beaux-Arts du journal Le Constitutionnel. Il en profite pour remercier Arnoux de deux articles consacrés à La Liberté guidant le peuple.

 

« Mon cher ami, Tout le désir, bien véritablement sincère que j’aurai de faire quelque chose qui vous fut agréable ne pourra me faire faire la démarche auprès de Véron. [Théophile] Thoré ayant eu connaissance de votre désir et n’y ayant pas répondu, ce qui lui eut été facile, me paraît évidemment laisser incertain son désistement à la collaboration du journal. Peut-être n’ayant pas été au-devant du refus de travailler désormais pour le Constitutionnel n’y renoncera-t-il  que si on le lui signifie et franchement il m’est impossible de concourir pour ma part à ce que cette botte lui soit portée. A mon regret de ne pouvoir vous servir, se joint celui de n’avoir pas sur le champ éclairci avec vous cette difficulté quand je vous vis ; mais j’étais tout étourdi de la quantité de choses que j’avais à faire en partant et je n’ai pas réfléchi. Vous avez eu la bonté de me remettre les deux articles de la Liberté. Je n’ai pas besoin de vous dire que celui que vous avez fait sur mon Salon m’a trouvé bien reconnaissant. C’était justement augmenter mon regret. Je vous remercie donc tout en vous priant de ne pas prendre mal mon refus qui ne vous surprendra pas trop je l’espère. A vous bien sincèrement. Eug. Delacroix. »

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