PICASSO se réjouit des “sculptures nègres” romaines auprès de COCTEAU.

Pablo PICASSO (1881-1973)

Lettre autographe signée à Jean Cocteau.

Une page grand in-8° à l’encre brune. Lettre inédite.
Rome. Hôtel de Russie. 24 avril 1917.

« J’ai trouvé à Rome un musée (plein des sculptures nègres) que personne connaissais ici. »

Séjournant à Rome pour les préparatifs du ballet Parade – écrit par Jean Cocteau -Picasso se réjouit auprès de son ami de la dolce vita italienne et des “sculptures nègres” découvertes dans un musée de la ville éternelle.

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« Mon cher Jean, Je suis de nouveau à Rome. Je me promène toute la journée au soleil. Les hommes travaillent. J’ai trouvé à Rome un musée (plein des sculptures nègres) que personne connaissais ici. Écris-moi comme tu l’as fait jusqu’à présent. Bien à toi. Picasso »

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Pablo Picasso posa pour la première fois ses valises en Italie, à Rome, en février 1917. Jean Cocteau lui avait en effet demandé de l’accompagner pour œuvrer à la production du ballet Parade, inspiré de l’un de ses poèmes ; Picasso étant chargé de la réalisation des décors. La pièce devait être mise en scène par les Ballets russes de Serge de Diaghilev dont la compagnie se trouvait à Rome.

Ce périple italien (Rome, Naples, Pompéi) fit figure de voyage initiatique pour Picasso qui, outre les “sculptures nègres” ici évoquées, découvre, fasciné, les œuvres de la Renaissance italienne in situ qui lui inspirèrent une peinture monumentale : le rideau de scène de Parade, véritable signature visuelle du ballet, marquant les débuts de sa période néo-classique (oeuvre aujourd’hui conservée Centre Pompidou).

C’est par ailleurs en cette même ville de Rome que Picasso rencontra l’artiste Olga Khokhlova qui répétait le rôle de Félicita dans les studios de la Piazza Venezia. Séduit par sa beauté, l’artiste entreprit une cour assidue auprès de celle qui devint son épouse en juillet 1918.

Notons enfin que Picasso avait réalisé quelques jours précédemment, à Rome, le dimanche de Pâques 1917, le portrait de son ami Cocteau (également conservé au Centre Pompidou).

Provenance : Collection Ange Teodori, puis collection particulière.