Louise MICHEL et ses espoirs d’un monde nouveau.

« C’est donc en pensant à notre idée à nous pour le monde nouveau que j’avais passionnément dévoré le livre. »

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Louise MICHEL (1830.1905)

Lettre autographe signée au camarade Alexandre Roy.  

Quatre pages in-12°. Co-écrites avec son amie Charlotte Vauvelle.

Londres, 19 août [1901]

 

« C’est donc en pensant à notre idée à nous pour le monde nouveau que j’avais passionnément dévoré le livre. »

Lettre co-écrite, à propos du roman historique Quo vadis de l’écrivain polonais Henryk Sienkiewicz, inspirant à Louise Michel tous les espoirs d’un monde nouveau.

 

Charlotte Vauvelle débute cette lettre en affirmant avoir beaucoup aimé Quo Vadis, qu’elle n’a pas du tout trouvé “bondieusard”, donnant ensuite des nouvelles de l’ancien communard et militant anarchiste Constant Martin, frappé de paralysie. Louise Michel prend la suite de la missive :

« Maintenant Quo Vadis. Comme nous l’avions lu il y a quelques mois et que je l’avais apporté à la maison pour le finir ardemment, cela m’avait saisi quoique la traduction anglaise soit, dit-on, la plus mauvaise. Mais je n’avais pas pensé qu’aux phrases, je lisais les idées, je vivais ces rencontres en prison entre fanatiques d’une idée, ces conversions soudaines j’en ai vu, j’en vois. C’est donc en pensant à notre idée à nous pour le monde nouveau que j’avais passionnément dévoré le livre. J’ai donc été heureuse de le relire d’un bout à l’autre. À froid il ne m’a fait la même impression mais il m’en a fait une autre il y a des merveilles de détails sur Rome antique et les caractères vrais suivant l’histoire. Mais la grandeur à perte de vue des premiers temps du christianisme, où il n’était pas emmuré de dogmes comme en une bastille, n’était plus aussi haute enfin et à travers tout c’est superbe. »

 

 

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