Victor HUGO crée des photographie avec son collaborateur : le soleil.

Victor HUGO (1802.1885)

Lettre autographe signée.

Une page in-8°.

[Jersey] Marine-Terrace. 11 novembre 1854.

« Veuillez, je vous prie, recevoir en remerciement le portrait fait par le soleil un peu voilé de Jersey, mais très ressemblant. »

Belle lettre du grand homme, proscrit, s’adonnant à la photographie avec le plus noble des collaborateurs : le soleil.

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« Le peu d’anglais que je sais, cher et vaillant concitoyen de la République universelle, me permet de juger que votre traduction est excellente. Veuillez, je vous prie, recevoir en remerciement le portrait fait par le soleil un peu voilé de Jersey, mais très ressemblant. Je serai charmé qu’il vous soit agréable. Je vous serre cordialement la main. Victor Hugo. Est-ce que vous auriez la bonté de faire mettre à la poste la lettre ci-incluse. M. Bonaparte fait ouvrir les lettres timbrées de Jersey. »

Au lendemain du coup d’État de Bonaparte, Victor Hugo choisit l’exil. Le 11 décembre 1851, muni d’un faux passeport, il fuit Paris pour Bruxelles. En août 1852, il quitte la Belgique pour Londres et s’établit à Saint-Hélier, capitale de l’île de Jersey. La famille Hugo s’installe à Marine-Terrace où ils resteront jusqu’à leur départ pour l’île voisine de Guernesey, en octobre 1855

Cette grande bâtisse blanche devient le cœur de l’inspiration hugolienne et le fief de son combat anti-bonapartiste. Le grand homme s’adonne par ailleurs à la création photographique en compagnie de son fils Charles et d’Auguste Vacquerie. Près de trois cents clichés d’exil seront réalisés témoignant, par l’image, de sa vie de proscrit.