COLETTE pleure la mort de son ami et protecteur.

Sidonie Gabrielle Colette, dite COLETTE (1873.1954)

Lettre autographe signée à Hélène Berthelot.

Une page ½ in-4° sur papier bleu

Slnd [fin novembre 1934]

« Jamais je n’ai cru à la mort de Philippe ! »

Colette, amie de toujours du couple Berthelot, se désole avec émotion de la mort de Philippe auprès de sa veuve Hélène.

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« Ma chère, chère Hélène, c’est hier soir que j’ai appris l’affreux évènement. Je ne pense qu’à vous depuis ce moment-là, chère Hélène. Je savais comme tout le monde que son grand cœur était malade, mais on s’accommode longtemps d’un cœur lésé, et jamais je n’ai cru à la mort de Philippe !

Chère Hélène, je ne devrais penser qu’à votre douleur, mais ne m’en veuillez pas si j’ose vous dire que j’ai beaucoup de chagrin. Je vous embrasse, j’espère que vous me permettrez de vous voir, je suis de tout mon cœur votre amie désolée, Colette. »

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Philippe Berthelot (1866.1934), éminent diplomate français, fut proche du monde artistique et littéraire. Il participa de manière fervente à la promotion des Arts et aida de nombreuses personnalités telles que Paul Claudel, Saint-John Perse, Paul Morand, Jean Cocteau, Raymond Radiguet, Coco Chanel et Colette.

A la fin du XIXe siècle, il se lia d’amitié avec Victor Hugo (dont son père, Marcellin, était proche), Auguste Rodin, Gustave Flaubert, etc.